Quel esprit ? Il respiroit dans tous ses traits, dans toutes ses paroles, dans une lettre ou un billet qu’elle écrivoit rapidement sans la moindre prétention comme dans les ouvrages immortels qui ont marqué sa place au premier rang2 !
La correspondance staëlienne, loin de se concilier la critique, a fait l’objet de plusieurs querelles depuis sa première réception jusqu’à nos lectures modernes. La sentence liminaire de Mathieu de Montmorency, quoique formulée sur le ton de l’éloge, atteste du statut polémique des lettres qui occupent une place annexe dans l’œuvre, entretenue par une hiérarchisation préjudiciable aux ouvrages jugés « sans prétention ». Cette formule signale le paradoxe constitutif de la correspondance, que M. de Montmorency situe en deçà des « ouvrages immortels », sans renoncer à l’hypothèse d’un « esprit » commun à tous ces écrits. Comment expliquer cette orientation ? À l’origine se trouve le parti-pris des descendants de Staël, qui instaurent un « veto de principe3 » contre la parution des lettres, inaugurant leur infortune éditoriale. L’interdit d’ « imprimer les lettres4 » formulé par Auguste de Staël dès 1818 et réitéré ensuite par Albertine Necker-de Saussure5 et Albertine de Staël-Holstein6, fondé sur les « intentions7 » supposées de l’auteur, s’accompagne d’un déni de leur valeur littéraire :
Si l’on a beaucoup vanté les lettres de Madame de Staël, c’est parce qu’on y retrouvoit une foible image d’elle-même. Il ne me semble pas qu’elle eût, comme Madame de Sévigné, pour le style épistolaire, un talent particulier. […] Ses lettres, pour le feu et la verve, n’égaloient pas sa conversation ; elle n’y mettoit que l’esprit qu’elle ne pouvoit pas s’empêcher d’avoir ; mais cela même étoit beaucoup sans doute. […] Elle ne regardoit les lettres que comme des moyens indispensables de communication, et ne les envisageoit jamais sous le rapport littéraire. Depuis que j’ai visé tout ouvertement à la célébrité par mes livres, je n’ai plus donné aucun soin à mes lettres, disait-elle8.
L’infortune littéraire de la correspondance repose donc sur l’amalgame de ces trois notions : la publication, la postérité et la littérarité de la correspondance, qu’il convient d’analyser en fonction des propos de l’auteur, voire de ses choix éditoriaux. Ces allégations ont depuis été contredites ou renouvelées9, sans que la correspondance ne fasse l’objet d’une implication systématique dans l’œuvre10, pourtant encouragées par les recherches actuelles11. Comment reconsidérer la correspondance staëlienne ?
Le premier écueil concerne la publication des lettres sous le coup de l’anathème familial et la « discrète campagne12 » de collecte et de destruction13 qui s’en est suivie. L’épisode des lettres brûlées par A. de Staël-Holstein et son mari, raconté par la comtesse Jean de Pange, ne constitue pas le seul attentat que subit la correspondance, puisque Necker avait déjà détruit une partie des lettres en 179814. Plusieurs figures dérogent à cette loi de destruction, au rang desquelles Juliette Récamier et Sainte-Beuve15 : alors que la première refuse de collaborer à la centralisation des documents, l’autre revendique leur publication in extenso. Interpellé par la parution des Souvenirs et Correspondance tirés des papiers de Madame Récamier16, où figurent plusieurs passages de la correspondance staëlienne, Sainte-Beuve s’interroge, dès 1863, sur le sort de ces « lettres familières, affectueuses, éloquentes, inachevées chacune, mais s’achevant l’une l’autre17 ». Il s’engagera plus avant dans son article de 1868, « Camille Jordan et Madame de Staël18 », dans lequel il publie vingt-six lettres : l’article lui vaudra alors un litige avec la fille de l’auteur19. De fait, les publications clandestines représentent un risque pour la correspondance staëlienne ; de récents travaux ont montré combien la confidentialité des lettres pouvait en faire des succès de librairie20. Staël a conscience de cette éventualité, comme en atteste cette lettre à Narbonne où elle s’inquiète du risque que le public s’approprie leur correspondance :
Croyez-vous que beaucoup moins d’esprit que je n’en ai ne soit pas suffisant pour démêler toute cette intoxicated correspondance ? Mes amis, moi, le public s’il s’en mêle, personne n’est la dupe de tout cela; mais moi, j’en souffre horriblement21.
L’allusion, certes fugace, plane comme une menace sur l’amant inconstant, dans le contexte de rupture que l’on connaît. Elle nous renseigne pourtant sur la sagacité de l’épistolière percevant l’enjeu que représentent ses lettres, qui pourraient être publiées si elle ne les confiait pas à d’honnêtes dépositaires. Mais alors, pourquoi Staël ne réclame-t-elle jamais qu’on les lui retourne ? Et que ne fait-elle allusion à la correspondance dans son testament22, afin de clarifier son sort ? Si Staël engage son fils à « faire faire une édition des œuvres de [s]on père et une des [s]iennes23 », la demande reste évasive et problématise l’implication d’Auguste dans ces projets éditoriaux. De récentes études génétiques ont en effet souligné l’importance de ses « interventions24 » : non seulement Auguste s’est chargé de « perfectionner25 » les ouvrages qu’il publie, contrairement à ce qu’il affirme, mais il a aussi étendu l’anathème à d’autres corpus26. S’il se permet d’attenter au texte, de rayer d’un trait plusieurs pages parfois déjà publiées du vivant de l’auteur – que les lecteurs connaissent et dont ils pourraient repérer les variantes – comment s’assurer que son choix d’évincer la correspondance ne soit pas lui aussi subjectif ? Pour légitimer de cette publication, Jasinski montre que la minoration de la correspondance staëlienne relève en partie d’une construction familiale :
Ses descendants immédiats lui ont prêté une sorte d’horreur pour toute publication de lettres intimes : en fait elle n’aurait pu condamner l’exemple de son père, qui avait cité nombre d’extraits tirés de la correspondance de Mme Necker27.
Certes, les lettres de Staël manifestent un rapport ambigu à l’épistolaire, partagé entre promotion et désaveu. Elle y fait preuve d’une prudence accrue devant la menace d’une intrusion dans ses échanges privés, se révoltant aussi contre la curiosité de tiers et l’usage retors du don qu’elle fait à la fois de sa confiance et de ses confidences. S’ajoutent à cette dimension intime les conflits politiques, qui ont fait de Staël une victime des gazettes28, la condamnant « à la célébrité sans pouvoir être connue29 ». L’œuvre staëlienne dessine donc une trajectoire éditoriale complexe, où l’écriture se disjoint de la publication en fonction notamment de l’actualité, comme le suggère le sort des Circonstances actuelles qui peuvent terminer la Révolution 30, rédigées en 1798, mais publiées seulement en 1906. On ne compte plus les genèses tumultueuses marquées par l’autocensure et les réécritures31, les publications posthumes et autres écrits retrouvés qui confirment le paradoxe de cette carrière placée sous le signe du « hasard32 » et de l’abnégation. Mais ces réserves doivent être mises en perspective avec l’engouement réel de Staël pour l’échange épistolaire, qui la conduit à transformer ses correspondants en « machine[s] écrivante[s]33 », dont elle exige des lettres pouvant s’étendre jusqu’à « quatre pages34 ». Cette passion lui inspire quelquefois le désir d’une édition :
Je ferai imprimer quelque jour la lettre que vous m’avez écrite car je soutiens qu’il n’y a rien de plus spirituel35.
Pouvez-vous douter, mon cher Adrien, que je ne reçoive chaque lettre de vous comme un véritable bienfait ? Je ne sais rien de plus spirituel que ces lettres, et vous courez bien plus le risque que je ne les fasse imprimer que de me voir négliger une telle correspondance36.
Je possède un nombre infini de lettres adressées à mon père et à ma mère par tous les hommes les plus distingués de France, pendant l’espace de vingt années, à dater de 1775. Il se peut que je publie une fois cette collection, qui seule donnera l’idée du mouvement des esprits en France à cette époque37.
En 1809, Staël entreprend une anthologie des textes du Prince de Ligne : « Des lettres d’abord, puis des pensées, puis des conversations 38 », qu’elle fait précéder d’une préface déterminante39, dans laquelle elle légitime la place des lettres dans l’œuvre en défendant l’idée d’une structure hétérogène qui fasse la part belle aux morceaux détachés et aux textes inachevés, indifféremment des questions génériques. Se pourrait-il que la correspondance bénéficie de la spécularité du geste d’hommage régi par la « passion réfléchissante, la passion qui se juge elle-même40 » ? Staël, autrement dit, envisage-t-elle une postérité pour sa correspondance ?
Si la publication de la correspondance s’est heurtée à de nombreux écueils nés d’une carrière littéraire en clair-obscur41, sa relation à la postérité ouvre de nouvelles hypothèses. À l’occasion de la parution posthume des Mélanges de M. Necker42, Staël rédige les Mémoires sur la vie de mon père qui éclairent ses choix d’édition, déterminés par la seule condition de n’« avoir [pas de] rapport, trop immédiatement, à des sujets politiques43 ». Staël ne censure son texte que par prudence, lorsque certains passages menacent de discréditer l’ouvrage, voire la postérité de l’auteur, pour des raisons politiques. Faut-il y voir les signes d’une libéralité éditoriale ? Quelques authentiques que soient les déclarations qu’on lui attribue sur la publication de ses lettres, les dissensions politiques ayant disparu, le temps devait venir qui favoriserait leur divulgation, déjà amorcée par ceux qui avaient prononcé l’interdit44 et poursuivie par les générations ultérieures45. Des Mélanges extraits des manuscrits de Madame Necker46 aux Lettres de la duchesse de Broglie47, quatre générations se sont succédées pour garantir la publication de manuscrits parmi lesquels figurent en premier lieu des textes confidentiels et personnels, dont les correspondances. Dans une lettre à Ribbing, Staël explique le nécessaire concours de l’autre dans la parution de ce genre d’écrits :
Il n’est point d’homme qui puisse, en écrivant ses mémoires avec la plus scrupuleuse vérité, se considérer du même point de vue dont il est aperçu par ceux qui le regardent. Il faut donc, pour compléter le tableau qu’un spectateur contemporain vous apprenne l’effet qu’il produisait à distance48.
Staël revendique ici l’implication d’un « spectateur contemporain » dans le travail d’édition, annonçant la tradition familiale qui multiplie les péritextes et les hommages et donnant naissance à un spectaculaire réseau d’ouvrages en dialogue. Elle confie en effet son œuvre aux membres de la « singulière famille49 » pour la préserver de « l’esprit de parti50 », susceptible d’altérer la réception de textes adressés « à l’avenir plutôt qu’au présent51 », c’est-à-dire au lecteur objectif, éloigné des conflits d’intérêt. L’entremise de ses proches, tantôt censeurs, tantôt admirateurs, n’est pas tant préjudiciable à l’œuvre qu’utile pour la protéger de la haine, avant que l’ « imposante impartialité du temps et de la justice éclairée des hommes livrés à leurs impressions naturelles52 » ne puisse fournir un examen objectif. En prônant un jugement « à la longue53 », Staël choisit une fortune littéraire à venir, caractérisée par le mot du baron de Voght :
Rapprochez-vous du Dieu qui vous inspire, ayez du charme pour vos amis, mais n’oubliez pas que votre salon c’est l’Europe, vos auditeurs la postérité54.
Dans cette œuvre totale, la correspondance occupe une place de choix : elle est le testament de l’âme. Pour s’affranchir du « système55 » qui menace les textes publiés, Staël préconise la lecture de la correspondance, définie comme le seul « genre d’écrit qui puisse suppléer […] à la connaissance personnelle56 » de l’auteur. D’abord lectrice puis éditrice de correspondance, elle recommande une lecture « par l’ensemble57 » et promeut l’écoute des voix qui bruissent à la surface du papier, dont celle de l’épistolier « qu’il faut écouter en le lisant58 ». Staël élabore donc le concept de présence dans la correspondance et promeut la lettre comme porte-parole d’un individu, avant et après sa mort. Pour elle, la lettre est un discours sonore qu’il faut s’efforcer d’« écouter par écrit59 » ; sa réception s’apparente alors à une expérience synesthésique où la vision et l’écoute se confondent et où le sens se construit par l’expérience du texte. La correspondance, libérée de son ancrage privé, participe ainsi du retentissement de l’œuvre en devenant ce « mémorial posthume60 » sans cesse contredit, rendu d’autant plus précieux par sa spontanéité et son naturel. Les lettres et autres fragments personnels profitent alors d’une résonance tardive mais intemporelle, dispensée par l’impression de vie donnée au lecteur et qui permet à l’auteur de se faire connaître par tous, comme il peut l’être de ses amis61, pour mieux s’en « faire aimer62 ».
Ces deux premiers écueils expliquent enfin que le caractère littéraire de la correspondance ait souvent été nié, et ce dès la Notice d’A. Necker de Saussure, jusqu’au récent article de Jean Goldzink dans lequel l’élan spontané de l’écriture et la démarche de l’épistolière ne construisent « aucune figure ou posture d’auteur63 ». Le refus, chez Staël, de toute pose auctoriale mérite pourtant d’être nuancé : il n’infirme pas son ambition épistolaire, pas plus que l’« absence de vanité64 » des lettres ne dévalue leur intérêt littéraire ni leur potentiel esthétique. Forts de leurs découvertes, d’autres commentateurs65– parmi lesquels figurent les éditeurs de la correspondance – ont perçu dans les lettres les signes d’une esthétisation de l’existence. Que dit Staël ? Dans sa correspondance, elle accorde une place étonnement conséquente au discours méta-textuel qui côtoie les nouvelles, les critiques littéraires, les réflexions politiques et les calculs financiers, indifféremment des destinataires. En prêtant une attention particulière à ces remarques – souvent situées à l’excipit de la lettre, la recommandation finale favorisant un retour sur ce qui vient d’être écrit – on surprend l’épistolière qui se dédouble pour juger « comme un tiers le ferait66 » les déconvenues de ses échanges. Cette réflexivité est encore soulignée par son inclination pour la relecture :
Adieu. Si vous prenez un parti sans moi, je ne vous reverrai de ma vie. […] Je reprends ma lettre pour raisonner67.
Que votre course en Suisse ne me prive pas d’une seule lettre. Ah ! vous ne savez pas combien j’en ai besoin. C’est un jour entier consacré à les relire, un autre à les espérer. Je ne vis que pour elles68.
Après son premier voyage en Allemagne, de nombreuses lettres s’intéresseront de même à la notion d’esthétique69 et à l’interaction entre le style et la pensée. Lorsque Staël rédige ses courriers, elle ne le fait donc pas inconsciemment, sans percevoir le lien qui l’entraine vers l’autre ni les attentes légitimes de ses épistoliers, auxquels elle avoue sa préférence pour une écriture « par mouvement70 ». Elle témoigne au contraire d’une véritable maturité épistolaire, et ce dès les lettres de « Minette71 » dans lesquelles l’enfant jette les prémisses d’une écriture fondée sur l’intelligence des âmes et la langue du cœur :
Les expressions me manquent – je ne puis vous dire à quel point – mais lisez dans mon cœur : il sera plus éloquent que toutes les langues de la terre72.
Cette déférence pour la spontanéité, qu’elle considère comme un gage de vérité, ne l’empêche pas d’épurer un discours qui « tend à se dépouiller73 ». Si l’épistolière s’autorise une énonciation instinctive, privilégiant les envolées lyriques sur la stérilité d’un discours monotone, elle s’applique à reprendre son texte – dans un même geste, presque simultanément74 – et à en retrancher certains propos : Staël affine sa pensée au cours de la lettre. En témoignent les nombreuses ratures, les mots biffés, les apostilles et autres signes de corrections qui indiquent les retours de sa plume. Cette spontanéité sous contrôle tient à un rapport clandestin à l’écriture, originellement interdite par l’autorité paternelle et qui impose une posture de retrait et la nécessité d’un but moral, aggravées par une pondération dans la confidence imposée par les évènements de la Révolution. Le « protocole d’abstraction75 » constitutif de son écriture autobiographique participe à l’esthétisation de l’existence : « la honte de parler de soi76 » se résout par la contrainte de « parler de soi poétiquement77 ». Staël conçoit donc la lettre comme un « exercice de l’esprit et du cœur78 » qui, en participant à la quête du sens, contribue au perfectionnement collectif. Cette quête se joint à une expérimentation linguistique qui privilégie l’« intime communication de cœur79 », défiant la distance et l’absence et s’aventurant par delà la communication traditionnelle afin de s’approprier une langue à la fois perpétuellement renouvelée et toujours étrangère. En renonçant à la correction normée de la langue, Staël s’en remet au témoignage du cœur qui repose sur la puissance figurative et allégorique des mots :
Je trouve dans la sincérité même, qui donne le besoin de rendre exactement chaque nuance de ses idées, la raison pour laquelle je suis incorrecte. On est à l’étroit dans la grammaire : elle m’étouffe et me paralyse80.
L’écriture épistolaire, mise au diapason de l’éloquence81 qui invite à « se faire plaisir réciproquement82 », relève donc le défi de la performance poétique, située entre l’idéal conversationnel hérité des salons et l’esthétique mélancolique. Staël présente ses lettres comme l’« histoire de [s]on âme83 » : elles deviennent le lieu d’une idéalisation de l’existence dans laquelle n’apparaissent plus seulement les évènements d’une vie quotidienne, mais la substance diffuse, parfois onirique et même romanesque d’un esprit qui se « monte en écrivant84 ». Si la correspondance renferme ainsi un « mérite littéraire85 », il s’apprécie sans doute par une lecture attentive aux stratégies narratives du « roman vécu86 » tel que Jasinski l’a construit en respectant les étapes et les nœuds personnels, retracées par l’épistolière avec éclat et nostalgie, voire avec douleur lorsqu’il s’agit d’extérioriser la « cruelle leçon d’une année87 » dans la correspondance avec Narbonne.
En définitive, la correspondance staëlienne présente un double intérêt pour les recherches sur l’épistolaire : elle fait l’objet d’une réflexion méta-textuelle dont se dégage une théorie qui, si elle n’a pas été comprise lors de sa première réception, devrait consolider les recherches actuelles qui interrogent encore – ou de nouveau – les entrelacs des voix88 dans la correspondance ; elle se présente en outre comme une unité incluse dans un ensemble épistolaire qui interroge l’évolution du format au crépuscule du XVIIIe siècle et à l’orée du XIXe siècle. Dans ses lettres, Staël communique ses pensées du jour, rehaussées par la présence d’un tiers et les différents protocoles qui permettent la poétisation du discours. La correspondance enregistre alors la progression d’un esprit qui se nourrit au contact d’autrui, dans une « débauche d’intelligence89 » entretenue par le besoin de se divertir. Staël écrit toujours à, pour ou sous l’égide de l’autre : la lettre participant alors d’une littérature adressée, dans laquelle le réseau épistolaire joue sans doute un rôle déterminant90.